Maitriser sa fertilité est une préoccupation courante et qui a existé de tous temps. Nous sommes nombreux à y réfléchir à un moment ou un autre de notre vie. Pour être bien adaptée, une méthode contraceptive doit être ajusté à chaque personne et choisie avec elle, en fonction de sa réalité quotidienne.
Quel que soit l’âge, il n’y a pas une seule contraception valable pour toutes les personnes. Chacune est dans une situation unique selon ses antécédents médicaux, mais aussi sa situation affective, son mode de vie, son rapport au corps… Ainsi, choisir la contraception qui correspond le mieux à un moment donné de sa vie peut nécessiter plusieurs consultations et on peut en changer plusieurs fois dans la vie.
Trouver la contraception la plus adaptée pour soi passe donc par 4 étapes :
Vous trouverez ci-dessous une liste des principaux moyens de contraception disponibles en France. N’hésitez pas à en parler avec le professionnel de santé (sage-femme ou médecin) qui vous suit afin d’évaluer la méthode la mieux adaptée à votre situation, ainsi que l’efficacité de chacune.
La pilule (oestroprogestative ou micro progestative)
Elle doit être prise quotidiennement, sans oubli, à heure fixe. Elle permet un retard de prise de 3 ou 12 heures maximum. Au-delà de ce délai, l’efficacité contraceptive n’est plus garantie.
Le patch transdermique (oestroprogestatif)
Le patch contraceptif est un timbre adhésif qui se colle sur la peau. Il délivre en continu des hormones oestro-progestatives qui passent dans la circulation sanguine à travers la peau. Le patch peut se coller sur l’abdomen, le bras, les fesses, les épaules ou le bas du dos (éviter les seins). Il doit être posé une fois par semaine, pendant 3 semaines sur 4. La quatrième semaine, le patch peut être enlevé pour provoquer l’apparition des règles. Même utilisé 3 semaines sur 4, il est efficace en continu. On peut également utiliser le patch en continu et ne pas avoir de règles.
L’anneau vaginal (oestroprogestatif)
L’anneau contraceptif est un tube en matière souple, transparente et qui mesure 5,4 cm de diamètre. Une fois en place dans le vagin, il délivre ses hormones en continu, qui sont alors absorbées par la muqueuse vaginale et passent ensuite dans la circulation sanguine. Il doit être placé au fond du vagin et rester en place pendant 3 semaines, sans avoir besoin d’être changé. Au bout des 3 semaines, on peut le retirer pendant 7 jours, si on souhaite avoir des règles. Au terme de cette semaine d’arrêt, un nouvel anneau est inséré. On peut également changer l’anneau toutes les 3 semaines pour ne pas avoir de règles.
L’implant sous cutané (progestatif seul)
L’implant contraceptif se présente sous la forme d’un bâtonnet souple de 4 cm, libérant pendant 3 ans des progestatifs dans la circulation sanguine. Il est inséré par un médecin ou une sage-femme sous la peau du bras (face interne), après une anesthésie locale.
Les injections intramusculaires
Il s’agit d’injections de progestatifs qui sont réalisées tous les 3 mois. Elles sont indiquées lorsque les autres méthodes d’administration sont impossibles.
Il s’agit de dispositifs de forme variable (souvent en forme de « T »), mis en place par une sage-femme, un gynécologue ou un médecin généraliste, en général à la fin des règles. Après la pose d’un speculum, le DIU est inséré dans l’utérus à l’aide d’un tube très fin, puis les fils sont coupés. Ceux-ci dépassent du col de l’utérus pour permettre le retrait.
Le DIU au cuivre :
Il agit à deux niveaux :
Le DIU au cuivre peut être gardé au maximum 5 à 10 ans suivant le modèle. Il peut être enlevé quand on le souhaite.
Le DIU aux progestatifs :
Le DIU hormonal contient une hormone progestative, qui est le même progestatif de synthèse que celui contenu dans certaines pilules contraceptives. Cette hormone est libérée en petites quantités pendant 5 ans. Elle épaissit la glaire cervicale empêchant le passage des spermatozoïdes, ralentit la formation de l’endomètre (paroi intérieure de l’utérus), et prévient l’ovulation (libération de l’ovule) chez certaines femmes.
Lorsqu’on est un homme et qu’on souhaite avoir des rapports sans grossesse, différentes méthodes contraceptives sont disponibles :
Les préservatifs masculins/externes et féminins/internes sont les seuls moyens de contraception qui servent aussi de protection contre les Infections Sexuellement Transmissibles (IST).
L’anneau intérieur, situé du côté fermé, facilite l’insertion et le maintien du préservatif au fond du vagin.
L’anneau extérieur, plus large, reste à l’extérieur du vagin et couvre la vulve ainsi que la base du pénis lors de rapports sexuels.
Il peut être placé longtemps avant le rapport et retiré plusieurs heures après le/les rapports sexuels. Sa mise en place nécessite une bonne connaissance de son anatomie et plusieurs essais.
Placés manuellement dans le vagin, ils peuvent être posés jusqu’à deux heures avant le rapport sexuel, mais aussi juste avant. Il est important de les laisser en place pendant 8 heures après le rapport. Ils sont à enlever dans les 24h qui suivent ce rapport, au plus tard. Ils peuvent être ensuite réutilisés. En association avec des spermicides, leur efficacité est nettement accrue.
Le diaphragme est une coupelle, en silicone ou en latex, que l’on place soi-même dans le vagin au contact du col de l’utérus. La cape cervicale est un dôme très fin, en silicone ou en latex également, que l’on place soi-même dans le vagin et qui vient recouvrir le col de l’utérus.
Les spermicides se présentent sous forme de mousse, de crème, de gel, d’ovules, d’éponges ou même de comprimés. Il s’agit de contraceptifs vaginaux chimiques. Introduits au fond du vagin avant le rapport sexuel, ils se dissolvent et se dispersent dans le vagin et immobilisent les spermatozoïdes. Ils ont ainsi la propriété de les inactiver. La fécondation est donc rendue impossible.
Ces méthodes consistent à éviter les rapports sexuels non protégés pendant une période identifiée comme celle où la femme est considérée comme fécondable. Elles reposent sur des méthodes de calcul différentes pour évaluer cette période : calculs selon le nombre de jours du cycle (méthode Ogino), calcul selon la courbe de température, calcul selon l’aspect de la glaire cervicale (méthode Billings).
Au décours d’une intervention chirurgicale, il est possible de réaliser certains actes entrainant une contraception définitive : intervention sur les trompes féminines (par ligature, électrocoagulation, ou pose de clips) ou sur les canaux déférents masculins (ligature), la vasectomie.
La contraception d’urgence désigne les méthodes contraceptives qu’une femme peut utiliser pour prévenir la survenue d’une grossesse non prévue après un rapport sexuel non ou mal protégé.
Il en existe 2 types :
Pour faciliter l’accès à la contraception des jeunes femmes de moins de 26 ans, un parcours sans avance de frais (prise en charge à 100% par la sécurité sociale, même si vous n’avez pas de mutuelle) a été mis en place et ce dispositif concerne :
À noter : La consultation de santé sexuelle, de contraception et de prévention des maladies sexuellement transmissibles (CCP) est accessible aux jeunes hommes et aux jeunes femmes de moins de 26 ans. (Assurance maladie, Contraception : dispositifs et remboursements)
Toutes ces méthodes nécessitent d’être discutées et évaluées avec votre référent santé (médecin ou sage-femme) afin d’évaluer les avantages et inconvénients de chacune et leur adéquation avec vos antécédents médicaux et choix de vie personnels.
Bérénice Mahé x HMD Communication ©